Les débuts d’une légende du football
Gérard Farison est né le à Terrenoire, un quartier ouvrier de la Loire. Très tôt, il fait preuve d’un talent remarquable pour le football, jouant initialement comme ailier gauche avant de se transformer en un redoutable arrière gauche. En 1962, il rejoint l’AS Saint-Étienne, où il marque le début d’une carrière professionnelle qui va le mettre sous les projecteurs du sport français. Son parcours n’a pas été sans obstacles, car il doit d’abord prouver sa valeur dans les équipes de jeunes avant de faire ses débuts en équipe première.
Dans les années 60, la concurrence est rude, mais grâce à sa détermination, Gérard finit par décrocher son premier contrat professionnel en 1970, à l’âge de 26 ans. Son surnom, « Tachan », lui vient de sa ressemblance avec le célèbre chanteur Henri Tachan, mais aussi de son style de jeu énergique, qui ne laisse pas indifférent ses coéquipiers.
Au fil des saisons, Gérard Farison devient un joueur clé du club stéphanois, se distinguant par son agilité, sa rapidité et sa capacité à défendre tout en participant à l’attaque, un aspect fondamental de son style de jeu moderne.
Une carrière riche en succès
Tout au long de sa carrière à l’AS Saint-Étienne, Gérard Farison participe à des moments historiques. Le club remporte cinq championnats de France et trois Coupes de France entre 1968 et 1977, faisant de lui un acteur essentiel de cette grande époque verte. Lors de la saison 1973-1974, il joue un rôle clé dans le doublé championnat-Coupe, une prouesse qui illustre parfaitement le talent collectif de l’équipe. Gérard est capable de surmonter des blessures, comme celle qu’il subit lors d’un saut périlleux célébrant une victoire.
Sa constance et son engagement lui permettent d’accumuler un impressionnant total de plus de 400 matchs avec son équipe. Considéré comme l’un des meilleurs arrières de son époque, il s’illustre au niveau national et européen, participant notamment à la fameuse campagne de la Coupe des clubs champions européens en 1976.
Cette saison-là, bien qu’il ne joue pas la finale en raison d’une blessure, sa présence sur le terrain aux matchs précédents est essentielle pour amener l’équipe à ce niveau. Ces succès en club démontrent non seulement ses compétences individuelles, mais aussi sa capacité à évoluer au sein d’un collectif dynamique et talentueux.
Une reconnaissance tardive et un héritage indélébile
Malgré son parcours impressionnant, Gérard Farison n’a été appelé en équipe de France qu’une seule fois, lors d’un match amical contre la Pologne en 1976. Sa rare sélection demeure un sujet de regret pour les amateurs de football français, qui estiment qu’il aurait mérité d’avoir plus d’opportunités au niveau international. Gérard choisit de se concentrer sur son club, prenant une décision qui témoigne de sa loyauté envers l’AS Saint-Étienne et de son désir d’y briller.
Après une carrière qui s’étend jusqu’en 1980, il rejoint l’Étoile sportive fréjusienne en tant qu’entraîneur-joueur, où il continue de partager sa passion pour le football. En plus de cela, il devient éducateur sportif à la mairie de Fréjus, une activité qui lui permet de transmettre son savoir aux jeunes générations. Son dévouement à la formation de futurs joueurs reflète son amour du jeu, et il continue à influencer le monde du football même après sa retraite.
Son décès, survenu le , a été ressenti comme une perte majeure pour le monde du football et particulièrement pour le peuple vert. Son nom continuera à résonner dans les mémoires des supporters et ex-équipe, et il restera à jamais encrée comme un des plus grands de l’AS Saint-Étienne.