Un début de carrière tardif
Jean Reno, de son vrai nom Juan Moreno y Herrera Jiménez, voit le jour le 30 juillet 1948 à Casablanca, au Maroc, alors sous protectorat français. Il grandit dans une famille d’origine espagnole, ayant fui le régime de Francisco Franco. Après avoir suivi une formation théâtrale, il s’installe à Paris en 1970 et travaille un temps dans une banque avant de se tourner vers le cinoma.
Jean Reno commence sa carrière d’acteur en 1978, apparaissant dans des films comme Clair de femme de Costa-Gavras. Cependant, c’est avec Luc Besson qu’il va connaître une véritable ascension. Leur première collaboration se concrétise avec Le Dernier Combat en 1983, un film qui lui offre une visibilité sur la scène cinématographique française.
Au début des années 1980, Reno est encore cantonné à des rôles secondaires. C’est grâce à son rôle dans Subway en 1985 qu’il attire l’attention. Ce film, coécrit et réalisé par Luc Besson, marque le début d’une série de collaborations fructueuses qui vont renforcer non seulement sa carrière, mais également l’image du cinéma français à l’international.
Les grandes heures du cinéma français
En 1988, Jean Reno connaît un succès retentissant avec l’un de ses rôles les plus marquants dans Le Grand Bleu, encore sous la direction de Luc Besson. Son interprétation d’Enzo Maiorca lui vaut une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle et le propulse au rang de star. Le film est particulièrement bien accueilli au Japon, ce qui amènera Reno à tourner des publicités pour des marques comme Honda.
Reno continue sur sa lancée avec le film Nikita, dans lequel il joue un personnage clé, Victor, le fameux « nettoyeur ». Cette collaboration avec Besson s’avère déterminante, car ce film lui permet d’explorer des rôles plus sombres et complexes, renforçant sa réputation internationale. Sa polyvalence est également mise en avant avec des films comme Les Visiteurs et Léon, où il aborde des genres variés allant de la comédie à l’action.
Les années 1990 marquent le sommet de sa carrière, notamment avec Léon en 1994, film culte qui le voit jouer aux côtés de la jeune Natalie Portman. Ce rôle emblématique lui apporte une nouvelle nomination aux Césars et ouvre les portes d’Hollywood, faisant de Reno une figure incontournable du cinéma à succès, tant en France qu’à l’international.
Une carrière internationale éblouissante
Jean Reno parvient à établir une carrière aux États-Unis grâce à des collaborations avec des réalisateurs de renom. Il apparaît dans des films comme French Kiss en 1995, Mission: Impossible en 1996, et Godzilla en 1998. Ces productions lui permettent de toucher un public encore plus large et de réaliser l’une des rares carrières d’acteur français à Hollywood, un exploit remarquable.
Sa performance dans Godzilla de Roland Emmerich montre son attractivité à l’international, mais Reno ne perd jamais de vue ses racines françaises. Bien qu’il travaille souvent à l’étranger, il continue de tourner pour le cinéma français, entretenant une carrière équilibrée. Des œuvres comme Les Rivières pourpres, réalisé par Mathieu Kassovitz en 2000, renforcent sa place dans le paysage cinématographique français.
Après une série de succès, il s’oriente vers des rôles plus diversifiés, tel que dans Hôtel Rwanda, qui lui permet de montrer une autre facette de son talent. Cette capacité à jongler entre des rôles dramatiques et comiques, tout en restant un acteur très demandé, lui a permis d’étendre son palmarès tout au long des années 2000.
Des projets récents et une carrière en constante évolution
À partir des années 2010, Jean Reno continue à se réinventer. Il participe à des projets variés, allant de films d’action à des comédies. En 2011, il retrouve le rire dans On ne choisit pas sa famille, où il est dirigé par son ancien partenaire de jeu, Christian Clavier. Reno ne se limite pas seulement à la France ; il s’aventure encore à l’international dans des productions comme Da 5 Bloods de Spike Lee en 2020.
En parallèle de sa carrière cinématographique, Jean Reno a contribué à la production de nombreux films, montrant qu’il est également un acteur de l’arrière-scène. Il a en effet participé à la production de plusieurs œuvres, soutenant ainsi des projets qui lui tiennent à cœur, comme Wasabi en 2001, qui le voit jouer aux côtés de Ryōko Hirosue, un film qui est également très bien reçu par le public japonais.
En 2021, il continue d’être actif dans l’industrie, apparaissant dans plusieurs films tels que Les Promesses et dans des séries télévisées, ce qui prouve qu’il ne perd aucune de ses capacités à captiver son public. À 73 ans, Jean Reno reste une figure emblématique qui enchaîne les projets et continue d’interpeller les nouvelles générations.
Un acteur multi-facettes à l’engagement sans faille
Jean Reno n’est pas seulement reconnu pour ses talents d’acteur, mais aussi pour son engagement dans diverses causes. Il a ainsi pris position sur des sujets sociaux importants, notamment en soutenant la candidature de Nicolas Sarkozy lors des élections présidentielles françaises de 2007. Son implication a suscité des débats, en le rendant encore plus visible dans l’espace public.
Durant sa carrière, il a également été le parrain de plusieurs projets, utilisant sa notoriété pour soutenir des œuvres caritatives et des initiatives culturelles. Jean Reno a, par ailleurs, toujours été très attaché à ses racines espagnoles, ce qui le pousse à créer des ponts entre les cultures et à promouvoir la diversité.
En somme, Jean Reno est un acteur aux multiples talents qui a su marquer le paysage cinématographique français et international. Fait marquant, son influence ne se limite pas seulement à ses rôles emblématiques au cinéma, mais s’étend à ses engagements dans la société et sa volonté de toujours explorer de nouveaux défis.
Pour plus d’informations sur sa carrière, vous pouvez visiter sa biographie complète sur AlloCiné.