Jules Bigot, né le 22 octobre 1915 à Bully-les-Mines, est une figure emblématique du football français. Sa carrière, riche et variée, l’a vu briller sur les terrains comme joueur, entraîneur, puis dirigeant. Dès son jeune âge, Bigot montre une passion pour le ballon rond, débutant dans le club de l’ES Bully. Très vite, ses qualités de buteur attirent l’attention des recruteurs et il rejoint l’Olympique Lillois à l’âge de 18 ans, où il se forge un nom dans le paysage footballistique français.
Son parcours avec l’Olympique Lillois de 1933 à 1939 est marqué par des performances époustouflantes. Joueur polyvalent, il sillonne le terrain en tant qu’ailier, puis occupe le poste d’avant-centre. Durant cette période, il inscrit un nombre incroyable de buts, ce qui lui permet de devenir le meilleur buteur de l’histoire du club avec 75 réalisations. En 1939, il atteint la finale de la Coupe de France, ce qui souligne son importance cruciale au sein de l’équipe.
Malheureusement, la Seconde Guerre mondiale interrompt sa fulgurante carrière. Pendant cette période tumultueuse, il joue pour l’Olympique de Marseille et l’AS Saint-Étienne avant de revenir à Lille. Bigot ne se laissera jamais abattre par les circonstances. En 1943, il contribue à la création du Lille Olympique Sporting Club (LOSC), issu de la fusion de l’Olympique Lillois et du Sporting Club Fivois.
Un retour triomphant
Le retour de Jules Bigot à Lille est synonyme de succès. En 1946, il participe à la conquête du titre de champion de France, catalyseur d’un renouveau pour le club. Bigot, toujours aussi charismatique et déterminé, s’impose comme un leader sur le terrain. Sa vision du jeu et son leadership attirent l’admiration des jeunes joueurs qui l’entourent. Par la suite, il remporte plusieurs coupes de France, consolidant ainsi son statut de légende locale.
En 1950, il quitte le terrain pour embrasser une carrière d’entraîneur. D’abord entraîneur-joueur au Havre Athletic Club, il continue d’exercer une influence significative sur le football en France. C’est au Toulouse FC qu’il connaît son premier grand succès en tant qu’entraîneur en remportant la Coupe de France en 1957. Son exigence et son honnêteté font de lui un entraîneur respecté, tant par ses joueurs que par la direction des clubs.
Son parcours le mène ensuite à des postes d’entraîneur dans divers clubs, notamment au Racing Club de Lens, où il remporte la Coupe Charles Drago en 1960. Bigot ne se contente pas de s’installer dans un confort, il souhaite toujours s’améliorer et améliorer l’équipe qui lui est confiée, ce qui lui vaut une reconnaissance inégalée dans le milieu du football.
Un héritage durable
En quittant le terrain, Bigot ne s’éloigne pas pour autant du football. Il devient dirigeant et prend la présidence de l’Amicale des Éducateurs de football, un rôle qu’il occupe pendant près de quatre décennies. Sa mission se concentre sur la formation et la pérennisation des valeurs du sport, insistant sur l’importance de l’éducation des jeunes joueurs. Son engagement au sein de la Fédération Française de Football démontre à quel point le sport et l’éducation sont liés dans sa vision.
Le 24 octobre 2007, Jules Bigot nous quitte à l’âge de 92 ans, laissant derrière lui un héritage impressionnant dans le monde du football. Son nom continue de résonner dans le cœur des supporters lillois et des amateurs de football à travers la France. Une allée à son nom à Saint-Étienne témoigne de son parcours fait de découvertes et de réussites.
Bigot incarne l’esprit de son époque, une époque où le football était une passion mais aussi un vecteur de valeurs telles que le respect et l’honnêteté. Son influence se ressent encore dans le football d’aujourd’hui et son histoire est un exemple formidable pour les générations futures. Pour plonger davantage dans l’univers de ce grand homme, le site Football The Story et le lien avec le LOSC reconstitue les étapes clés de sa carrière.