Né le 13 décembre 1924 à Mohon, dans les Ardennes, Pierre Flamion représente une figure emblématique du football français. Son parcours a été marqué par une passion indéfectible pour le sport, allant de son début de carrière à la renommée nationale. Sa trajectoire est un mélange d’efforts, de rencontres et de succès, tant en tant que joueur qu’entraîneur.

Dès ses années de formation, Flamion tire son épingle du jeu au sein de l’AS Cheminots de Mohon, où ses talents athlétiques exceptionnels lui valent d’être remarqué. Son potentiel lui ouvre les portes de l’équipe fédérale Reims-Champagne, avec laquelle il dispute la finale de la Coupe de France en 1944. Bien que son équipe s’incline, cette première expérience marquante lui permet d’être recruté par le Stade de Reims.

À Reims, Flamion se révèle en tant qu’ailier gauche talentueux et devient l’un des atouts majeurs de son équipe. Lors de la saison 1948-1949, il participe à la conquête du championnat de France, se classant comme le deuxième meilleur buteur de son club. En 1950, il ajoute une nouvelle étoile à son palmarès en remportant la Coupe de France, et ce, malgré les défis sportifs qui se présentent à lui.

Un parcours international et évolutif

Flamion est également reconnu sur la scène internationale. Il est sélectionné en équipe de France et fait ses débuts le 23 mai 1948 lors d’un match contre l’Écosse, dans lequel il marque un but. Ces débuts font de lui un joueur prometteur, mais la compétition internationale est féroce, et la France est éliminée des qualifications pour la Coupe du monde de football 1950 sans que Flamion n’ait la chance de briller de nouveau.

La suite de sa carrière le voit rejoindre l’Olympique de Marseille en 1950, où il suit son entraîneur, Henri Roessler. Toutefois, son expérience marseillaise ne répond pas toujours à ses attentes et il fait le choix de poursuivre sa carrière à l’Olympique lyonnais. Son passage à Lyon est marqué par une période difficile, culminant avec une relégation de l’équipe en D2.

En 1952, il signe avec l’AS Troyes-Savinienne, où il devient capitaine. Ce rôle le met au défi alors qu’il doit mener son équipe vers la victoire. Malgré une course cahoteuse, il réussit à conduire l’équipe à la finale de la Coupe de France en 1956, bien qu’ils échouent face à l’UA Sedan-Torcy.

Les années d’entraîneur : un leader inspirant

La transition de Flamion vers le rôle d’entraîneur commence en 1957 avec le Limoges FC, où il combine les responsabilités de joueur et de coach. Cette étape lui permet de transmettre son savoir à de jeunes talents, tout en continuant à jouer sur le terrain. Son approche novatrice du jeu attire l’attention et lui permet de former plusieurs joueurs qui auront les moyens de devenir des stars du football français.

Après Limoges, Flamion rejoint le Chaumont FC en 1962 et continue à briller en tant qu’entraîneur-joueur. Il parvient à faire monter son équipe en D2, un exploit qui restera gravé dans les annales du club. Chaque saison qui passe confirme son œil aiguisé pour déceler le talent et l’accompagner vers l’éclosion.

En 1968, il est recruté par le FC Metz en D1, où il continue d’innover en mettant l’accent sur la formation des jeunes joueurs. Sa méthode d’apprentissage est remarquée et il amène l’équipe à réaliser des performances solides, ce qui se manifeste par une troisième place lors de sa première saison. Malgré un second exercice moins fructueux, son influence demeure.

L’héritage d’un pionnier du football

Après une carrière d’entraîneur prolifique, Flamion se retire et s’installe à Pont-Sainte-Marie, près de Troyes. En 1987, il est de nouveau en contact avec le monde du football en rejoignant l’Association Troyes Aube Champagne comme membre de l’équipe dirigeante. Son passage en tant qu’entraîneur adjoint et directeur sportif montre sa volonté de toujours rester impliqué dans le sport qu’il aime tant.

Son engagement et son dévouement au football sont récompensés par la reconnaissance de ses pairs, et la ville de Chaumont honore sa mémoire en rebaptisant son stade en son nom en juillet 2004. À Troyes, une esplanade est également dédiée à son parcours, témoignant de l’impact qu’il a eu sur le football local.

Flamion laisse derrière lui un héritage intense et diversifié : 106 buts en 286 matchs de Division 1 et 45 buts en 123 matchs de D2. Son histoire, son engagement en tant que joueur et entraîneur, ainsi que sa passion pour le football continuent d’inspirer. Le parcours de Flamion n’est pas seulement celui d’un joueur, mais aussi d’un homme qui a profondément marqué le monde du football. Pour en savoir plus sur son parcours, visitez sa fiche officielle ou consultez d’autres ressources documentées.